Édouard et Simone Jaguer ont mené pendant plus de cinquante ans une activité sur tous les continents. La cartographie de cette activité permet de mesurer l’ampleur de leur engagement, l’importance du réseau mis en place et la richesse des contributions au succès de l’aventure. L’évolution comme l’importance de ces nombreuses et exceptionnelles contributions déployées sur cinq continents deviennent manifestes à la lecture des cartes qui illustrent ci-dessous la place non équivoque de celles-ci au sein du mouvement Phases, da la revue Phases et de la revue La tortue-lièvre.
Ces cartes interactives permettent de découvrir la singularité de chacune des contributions.
Un simple appui sur le repère du pays retenu donne accès à la liste spécifique de ces contributions.
Né de la volonté d’Édouard et Simone Jaguer et de quelques-uns de leurs amis, le mouvement Phases va s’étendre de 1952 à 2009 sur cinq continents. Rejoints dès le premier numéro de la revue Phases qui paraît en janvier 1954 par de nombreux correspondants et collaborateurs, les cofondateurs vont, pendant près de soixante ans, multiplier leurs efforts pour documenter et témoigner de la richesse et de la diversité poétique et plastique de la deuxième moitié du XXe siècle.
De la parution des quinze numéros de leur revue (1954-1975) en passant par les centaines d’expositions qu’ils ont organisées ou auxquelles ils ont contribué et participé (Phases, Studio Paul Facchetti, Paris, 1954, Phases de l’art contemporain, Galerie Creuze, Paris, 1955, Phasen, Stedelijk Museum, Amsterdam, 1957, Phases, Galerie Chuo Koron, Tokyo, 1958, Vues imprenables, Galerie du Ranelagh, Paris, 1963, Exposição Phases, Musée d’Art Contemporain de São Paulo, 1964, Phases, Musée d’Ixelles, 1974, Phases l’expérience continue, Musée des Beaux-Arts André Malraux, Le Havre, 1988, etc.) la parution d’articles dans nombre de revues (Il Gesto, Direzioni, Edda, Documento-Sud, La tortue- lièvre, etc.) et la reconnaissance et la défense des poètes et d’artistes connus et méconnus (Juan-Carlos Langlois, Ladislav Novák, Marie Carlier, Jacques Zimmermann, Anne-Marie Castelain, Bernard Jund, Jean-Claude Charbonel, Suzel Ania, Ludovic Tac, Jean-Pierre Vielfaure, Suzanne Besson, Jacques Lacomblez, Roger Frézin, Jacques Matton, Sara Avilla et tant d’autres) Édouard et Simone Jaguer ont eu le souci constant d’être des révélateurs de l’avant-garde. La relecture des revues Phases, Edda et La tortue- lièvre, entre autres, montre à quel point le réseau qu’ils ont habilement bâti repose sur l’amitié et la collaboration. La revue Edda que fonde Jacques Lacomblez en 1958 est à elle seule un phare unique dans toute cette aventure, elle-même, singulière où le désordre tel que le souhaite Georges Henein dans la lettre de janvier 1952 qu’il adresse à Édouard Jaguer va devenir le nouvel ordre poétique et plastique.
La lecture de la carte ci-dessous permet de reconnaître l’acuité du regard qu’Édouard et Simone Jaguer posent alors sur le monde qui les entoure. Phases est incontestablement l’une des promesses du XXe siècle faite à ceux qui savent voir et entendre.
Cette carte permet non seulement de prendre la véritable mesure de l’action mais aussi d’imaginer l’engagement d’Édouard et Simone Jaguer et de tous leurs correspondants et collaborateurs à une époque où la technologie qui favorise, aujourd’hui, les rapprochements n’existait tout simplement pas.
En accord avec la volonté de son mari, Simone Jaguer a souhaité que sa mort marque la fin historique du mouvement cofondé en 1952.
Le lieu de naissance de ses collaborateurs et collaboratrices sert, ici, de référence à leur positionnement sur la carte. Un simple appui sur le repère du pays retenu donne accès à la liste spécifique de ces contributions.
Publiée de 1954 à 1976, la revue Phases avec ses quinze numéros demeure à ce jour une importante revue d’avant-garde de la seconde moitié du XXe siècle. Cofondée et animée par Édouard et Simone Jaguer, la revue peut, dès son premier numéro en janvier 1954, compter sur de nombreux collaborateurs en provenance de plusieurs pays.
Soutenus par leurs collaborateurs, Édouard et Simone Jaguer vont ainsi faire de ces Cahiers internationaux de recherche littéraires et plastiques un lieu de convergence à partir duquel ils vont œuvrer à documenter l’art et la poésie d’avant-garde pendant plus de vingt ans.
La carte ci-dessous révèle la richesse des contributions poétiques et plastiques en provenance des quatre coins du monde. Celle-ci permet aussi de mesurer l’ampleur du regard qu’Édouard et Simone Jaguer ont jeté sur le monde qui les entourait.
Le lieu de naissance de ses collaborateurs et collaboratrices sert, ici, de référence à leur positionnement sur la carte. Un simple appui sur le repère du pays retenu donne accès à la liste spécifique de ces contributions.
Née à Paris en décembre 1994, la revue La tortue-lièvre reconnaît et affirme sa proximité avec la revue Phases qui, elle paraît pour la première fois en janvier 1954.
En quatre-vingts numéros publiés de 1995 à 2010 à raison de cinq numéros par année, La tortue-lièvre a proposé, au cours de ces seize années d’existence, à ses lecteurs, textes et images des collaborateurs et des collaboratrices du mouvement Phases. La tortue-lièvre donne à lire et relire, voir et revoir, pour témoigner de la vivacité de ce mouvement encore trop peu connu, malgré son réseau international aux ramifications tentaculaires.
La tortue-lièvre a ainsi à travers plus de deux milles textes et images donné à voir et à lire des œuvres de près de cinq cents artistes, écrivains et poètes.
Le lieu de naissance de ses collaborateurs et collaboratrices sert, ici, de référence à leur positionnement sur la carte. Un simple appui sur le repère du pays retenu donne accès à la liste spécifique de ces contributions.